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Résumé du Hatha Yoga Pradipika

Résumé du « Traité de Hatha-Yoga Pradîpikâ », Fayard, avec une introduction, traduction et commentaires par Tara Michaël.


Le Hatha yoga[1] est une aide technique pour arriver au Raja Yoga et ainsi à la libération. Ce texte précise les conditions et les étapes dans la vie du Hatha Yogin, ainsi qu’un grand nombre de pratique (physiques, énergétiques et méditatives) pour l’aider à atteindre l’état de Samadhi.


Chapitre 1 : le cadre de vie et la pratique physique

Dans ce chapitre c’est le cadre physique et matériel nécessaire qui est posé (où vivre, dans quel pays, quelle habitation, comment se comporter, quelles postures pratiquer, quoi manger, que doit éviter le hatha yogin dans son comportement et son alimentation)

De 1 à 18 : brève introduction et mise en place de conditions matérielles (ou cadre de vie[2]) nécessaire à la pratique du Hatha-Yoga. A partir de 18 jusque 32 : présentation de quelques asanas qui sont Svastikasana, Gomukasana, Virasana, Kurmasana, Kukkutasana, Uttakurmasana, Dhanurasana, Matsyendrasana, Pascimatanasana, Mayurasana, Savasana. Puis nous sont présentées quatre postures dites « essentielles » qui sont des postures assises avec leurs descriptions et leurs effets: Siddhāsana, Padmāsana, Simhāsana, Bhadrāsana (33 à 56). Le premier chapitre se termine sur l’importance de l’écoute intérieure, de l’alimentation, et sur l’assiduité de la pratique.


Chapitre 2 : pratique des prānāyāma[3]

Dans ce chapitre nous est présenté le deuxième volet de la discipline : on progresse dans le physique et l’énergétique à travers l’étude et la pratique des pranayama, mais avant de pratiquer les pranayama il faut savoir exécuter les « six actions » pour se nettoyer. En premier nous est expliqué Nadi-sodhana prānāyāma (7 à 20) pour nettoyer les nadi[4], ainsi qu’une mise en garde quant à la force de tels exercice, mais aussi leurs vertus. Logiquement suivent les exercices de purifications (21 à 36) ou Sat Karman[5] avec la description de leurs vertus. Avant d’exposer les différentes sortes de prānāyāma (44 à 77) sont expliqués les trois bandha (45, 46,47) nécessaires aux prānāyāma : Sūryabhedana[6] (48, 49,50), Ujjain (51, 52,53),Sitkārin (54, 55,56), Sitali (57,58), Bhastrikā (De 59 à 67), Bhrāmarin (68), Mūrcchā (69), Plavini (70 à 77).


Chapitre 3 : théorie de l’éveil de la kundalini :

Nous sont introduits la susumnā ainsi que l’effet de l’éveil de la Kundalini qui permet de déjouer la mort et d’arriver à la libération (1 à 5), avant de nous exposer les dix mudrā (techniques pour réveiller cette énergie). Pour chaque mudrā est donnée une description ainsi qu’une méthode à suivre, des effets bénéfiques et parfois une variante possible. Mahāmudra, Mahabandha,Mahāveda, Khecari Mudrā[7], Uddhiyana-Bandha, Mūla-Bandha, Jālandhara-Bandha, Viparita –Karini, Vajroli, Sahajoli, Amaroli. Nous est expliquée l’importance de réveiller la Kundalini (104 à 111) et le fait que cela ne peut se faire que par la force (cf, métaphore de la veuve entre le Gange et la Yamunā). Ce chapitre se termine avec deux autres exercices pour réveiller la kundalini, mais aussi le rappel au yogin de l’importance de la continence, de la bonne alimentation, mais surtout de l’assiduité[8].


Chapitre 4 : Gradation du samādhi (l’avancée progressive vers la libération)

Le chapitre commence par un hommage à Siva et la définition du Samadhi[9] comme la dissolution du manas[10] dans l’Atman[11] après le réveil de la kundalini, pour cela il est recommander de travailler avec l’aide d’un guru et nous sont exposées (de 35 à 49) des mudrā dites secrètes et à l’aide desquelles le pratiquant s’approche de plus en plus du samādhi.

Dans une seconde partie sont exposées des méthodes plus « simple » encore : Nāda-anusandhāna (65 à 67 ) : l’écoute du son comme meilleure méthode pour résorber l’esprit.

Enfin nous sont énoncés quatre stades dans toutes les formes de yoga :

Arambha-avastha (stade initial, chakra du coeur),Ghata avasthā (le stade du kumbhaka[12] chakra de la gorge), Paricaya-avasthā (stade de la connaissance approfondie, ājnā-cakra), Nispatty-avasthā (stade de la consommation) : le yogin est semblable à Isvara.

Ce chapitre se termine en décrivant le Yogin en Samādhi (106 à 114): « immobile, ayant l’apparence d’un mort il est libéré[13], et suit la description de cet état libre des cinq conditions d’existence[14].


Chapitre 5 : Appendice donnant des indications sur les traitements yoguiques

L’appendice présente tout d’abord une mise en garde pour ceux qui ne seraient pas précautionneux dans leur pratique et qui risque un dérèglement de vāyu[15] . Après avoir fait une petite topographie de différents lieux des possibles dérèglements, sont exposées des exercices ayant pour but de rétablir le bon équilibre.



[1] Définit par Jean Filliozat comme « une technique psychosomatique qui met en œuvre, […] un processus d’atteinte à la sérénité et à la libération »

[2] Un pays bien gouverné, une cellule, éviter des obstacles et favoriser d’autres facteurs de réussite.

[3] Régulation et maîtrise du souffle.

[4] Canaux énergétiques

[5] : Dhauti, Basti, Neti, Trataka, Nauli, Kapalabati

[6] « Purifie le cerveau, supprime toutes les maladies issues du déséquilibre du vent, et guérit tous les troubles dûs aux vers intestinaux ».

[7] Appliquer la langue sur Ajnacakra par l’intérieur.

[8] 130. « celui qui fait de la parole du guru son objectif suprême, et se consacre entièrement et exclusivement à la pratique des mudrā, cet homme-là réussit à berner la mort […]. »

[9] « enstase » état de libération.

[10] Esprit ou fonction mentale

[11] Le soi, ou le soi suprême

[12] Rétention du souffle

[13] Il a atteint le 4e état, il est libéré vivant « jivan-mukta »

[14] La veille, le rêve, le sommeil, l’évanouissement et la mort.

[15] Synonyme de vāta, élément air.

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